En faisant les sacs pour notre petit trek, j’ai glissé dans le mien un bloc et un crayon pour vous livrer mes impressions en direct live.
Voici le résultat :
Day 1
Nous sommes arrivés à Anakiwa ce matin pour commencer la QCT (Queen Charlotte Track. Le D.O.C (département of conservation) nous avait indiqué que la plupart du temps les gens commencent la marche de Picton avec un départ en bateau taxi jusque Ship Cove puis ils marchent jusque Anakiwa où on vient les chercher en bateau et on les ramène à Picton. Le tout 80$ rajoutez à ça 12$ de pass pour traverser les propriétés privées le long du track puis 6$ par nuit en camping bref un total qui s’est bien vite élevé à 232$ pour nous 2 rien que pour faire une marche !!!!Nous avons décidé de faire la marche « bon marché » c’est à dire 4 jours aller et 4 jours retour en garant notre van à Anakiwa.
Nous nous sommes quand même renseigné sur des water taxi qui pourrait nous faire des plus petits trajets (au cas où on se retrouve complètement démotivé au bout du chemin ou sans assez de nourriture pour survivre)
Peine perdue, c’est ou tu raques ou tu marches…
Nous voici donc parti. Le soleil tape mais le chemin est ombragé.
Après 1/2h de marche, je réalise soudain que nous avons oublié le réchaud. Impossible de faire sans surtout 7 jours. Nous déposons les sacs et Steven part courageusement jusqu’à la voiture pendant que je garde le paquetage.Ca commence bien !!
Au retour de Steven la marche reprend, 3h30 plus tard les 25kg sur le dos commencent à peser. On est bien content donc d’arriver au camping où après un morceau de fromage, une fajita et une soupe on trouve bien vite le sommeil sous notre petite tente.
Day 2
Le réveil n’est pas sans douleur. Les tapis de sol c’est bien mais à côté le van c’est le grand luxe !
Un petit déj en poudre (lait, chocolat et sucre) et une tartine de Mutella un peu écrasé (mais pain quand même !!). On remballe la tente, on refait les sacs et nous voici reparti pour 4h de marche dans la matinée.
Sur le track, on défait le monde, on le refait, on s’invente des vies…Bref (l’esprit divague pendant que les jambes travaillent. Les épaules sont douloureuses. On transpirent tout ce qu’on peut, on boit tout ce qu’on peut aussi !
Enfin on entrevoit le camping pour la pause de midi !!!
On va pouvoir enfin savourer un repas correct J: pâtes en sachet et poulet en conserve ! Ce n’est pas de la grande cuisine mais ça requinque.
Après le repas, on s’affale littéralement sur l’herbe pour une sieste.
Il est temps de repartir mais notre dos n’est pas du même avis. Les sacs ont fait leurs ravages, les épaules sont endolories et j’ai même choppé des cloques sur les hanches à cause des frottements du sac…mais quand il faut y aller, il faut y aller.3 petites heures sur les hauteurs des Malboroughs Sound et nous voici au camping suivant. Les camping du DOC ne sont pas chers mais les commodités sont très limité : un kiosk en bois avec des bancs pour un peu d’ombre, un lavabo avec de l’eau de pluie non traitée et quelques bancs. Cette fois, la nuit sera plus dure, le sol aussi. La fatigue se fait ressentir.
Day 3,4,5

On chatouille un peu l’animal, qui pour une fois n’est pas en 2D au milieu de la route et ce n’est pas un mais 2 opossum que l’on voit se carapater un peu plus au dans les branches.
A la pause repas ce sont des Wekas qui viennent nous roder autour pour quelques fruits secs. Et hop c’est reparti.
Lors de nos marches, j’ai pu remarquer à quel point le corps et l’esprit partage une connexion très particulière. Parfois ton cerveau n’en peut plus mais ton corps avance et oublie la douleur jusqu’au moment où celle-ci devient insoutenable et là ton esprit reprend le relais et va chercher au plus profond de toi, l’énergie qui va te permettre de faire les quelques pas de plus qui te feront arriver au bout du chemin.
Fin de journée, nous croisons une route qui nous sépare de notre camping à une demi-heure plus loin et on ne peut pas résister à l’envie de la descendre pour savourer un coca bien frais. Nous descendons donc jusqu’au 3 loges nichées en bordure de Sound. On opte pour le ressort qui selon le panneau d’entrée possède un petit magasin. On entre alors dans un endroit paradisiaque. Quelques petits bungalows sont cachés sous des tonnes de verdure et au pied de la colline qui surplombe la baie, on aperçoit une piscine, une étendu d’herbe avec transats et tout se qui faut pour se divertir. Tout au bout un ponton de bois va se perdre dans une eau bleu turquoise.
Waouh !!
Les douleurs de mon corps disparaissent au profit de l’émerveillement de mes yeux. Le Coca s’accompagne finalement d’un fish&chips auquel on n’a pas pu résister. Mes pieds ne veulent pas retourner au camping, mon dos ne se languis pas de passer une nouvelle nuit sur un tapis de sol et moi je voudrais rester là et savourer !!!Pour mon plus grand bonheur, mon mari part se renseigner et revient avec une clé de bungalows ! Une petite parenthèse au milieu de cette lune de miel pas toujours facile. On oubliera le prix (qui n’est certes pas le même que celui d’un camping du DOC) et on profitera pendant un jour et 2 nuits. On repartira même avec une offre d’emploi.
En effet, de fils en aiguille, on rencontre le manager du ressort qui nous propose de commencer dès la semaine prochaine et ce pour les 2 mois de saison restants.
Day 6 & 7
Quasiment décidé à retourner dans ce petit paradis qu’est Punga Cove, nous rechaussons chaussures et sacs pour repartir direction Anakiwa notre point de départ. Le retour ne se fait pas sans peine et pour me faire avaler 20 km par jour il faut occuper mon esprit. Alors Steven a entrepris de me narrer l’histoire des Warhammers !! (pour ceux qui connaissent) Et ça marche (c’est le cas de le dire). La souffrance est là, mais mon esprit s’évade dans un autre monde rempli de Slans, d’elfes, de nains, d’esprits du Chaos et du marteau de Sigmard. J’ai même le droit à l’explication de la découverte de ces petites figurines, à la description des ateliers peinturlure des blasons de chevaliers teutons et aux listes d’armées farfelues du petit William de l’époque.
Notre dernière nuit sur le sol bien dur d’un camping, fut entrecoupée par un couple hystérique qui s’est autorisé une discussion nocturne sur le même niveau sonore que celui d’un mégaphone et que j’ai donc dû aller gentiment calmer avec un anglais « basic » Sans commentaire…Grrrr.
A l’arrivée, le sourire est aux lèvres quoique un peu crispé par la douleur mais la satisfaction est là (et Moby aussi ! OUF ! )
ON L’A FAIT !!!!!
Bon alors les p'tits Lou... après plus de 12 jours d'abstinence de toute connexion... plus de box donc plus d'adsl ni de téléphone... (une vraie cure !!) on se rebranche... et là qu'est ce qu'on apprend ??! 25 kg sur le dos non mais çà va pas non ?!!! Bon côté Warhammers et autres amis de Sigmard on est nul(s) mais pour les sacs... c'est 12 kg maximum tout confort !
RépondreSupprimerBon évidemment, côté dauphins, alors là, on en est bouche bée... un soupçon de jalousie aidant, on a mis Caramelle dans la baignoire avec une queue en plastique et on a essayé de patauger dans le peu d'espace qu'elle nous a laissé... résultat : nous aussi nous sommes parti à l'hôpital... après un passage prolongé en chirurgie esthétique... section psychiatrique, ils ont dit... bon, nous voilà de retour et Caramelle nous regarde d'un air louche, évitant largement la salle de bain...
Sinon, on savait bien que vous n'étiez pas du côté de Christchurch donc on s'est plus fait de souci pour vos cervicales (rapport aux sus dit 25 kg...) que pour le plancher qui vous portait...
On se réjoui de voir que tout va pour le mieux pour vous et vos mammifères amphibies...
Vous avez également un gros bec de Granny... et de nombreuses bizouilles des Friscoco o caramelle...